VOYAGE À PRAGUE

Thème: Voyage                                                                                                                              Voyage du CDI du 2 au 7 mai 1990

 

VOYAGE À PRAGUE

Quarante membres du C.D.I. ont fait un beau voyage... Six jours dans une ville merveilleuse où j’on découvre à chaque coin de rue une nouvelle curiosi. Grâce au contexte politique, en pleine évolution, on sentait la vague de liberté planer sur la ville. Le soir, les rues étaient vivantes ; des orchestres, des spectacles sy étaient installés. Partout des affiches, car on était en pleine période électorale : les Tchécoslovaques allaient élire leurs députés.

Voici en quelques photos un court extrait de notre voyage.

Nous atterrissons à 15 h 30 à l‘aéroport, où nous attend Indra, notre guide.

Un tour de ville nous permet d’avoir un aperçu de la ville avant de gagner notre hôtel Ambassador situé en plein centre-ville, place Venceslas, première figure mythique de l‘histoire tchèque, Venceslas deviendra Saint Patron de la Bohème.

Tout ps de la place de la vieille ville où un squelette – symbole du temps à l‘horloge astronomique fait tinter toutes les heures la cloche de bronze et retourne le sablier. Au milieu de la place, le monument à Jean Hus, 2ème figure mythique.

Nous visitons la Bertramka, maison où vécu Mozart et il composa « Don Juan » ! 4 ans avant sa mort. Il y fu t accueilli par un couple d‘artistes, lui pianiste, elle cantatrice, les Ducek.

... et assistons à un concert privé donné par le Quatuor Kocian

Déjeuner à la Taverne Sedmi Andelu.

Quelle belle après-midi à flâner sur le pont Charles des artistes peuvent maintenant s‘exprimer librement parmi les 30 statues ou groupes sculptés qui leur rappellent l‘histoire de Prague et la vie de Charles IV empereur, 3ème figure mythique.

Sur une place du « Kradcany », aux pavés irréguliers, le palais Schwarzenberg et le palais Sternberk, devenu galerie nationale. « Je gravis des rues silencieuses, sombres…, jusquau pied de la haute colline que couronne l‘immense château des Rois de Bohème » (Chateaubriand 1833).

Et puis la très majestueuse cathédrale Saint-Guy, qui fait corps avec le cteau et pour laquelle Charles IV fit venir d‘Avignon le maître d‘œuvre Mathias dArras.

Déjeuner « avec » le Président Vaclav Havel au restaurant Vikarka. La graphie actuelle Vaclav rappelle le saint patron Venceslas. Estce un signe ?

La descente vers la vieille ville nous amène à la ruelle d‘or où vécut Kafka. On peut relire « le Procès » où Kafka nous montre dès 1923 l’atmosphè­re des procès staliniens.

Le musée Dvorak, où nous faisons connaissance avec ce virtuose compositeur slave par ses danses et sa fidélité au folklore et ouvert sur le monde par sa « symphonie du Nouveau Monde« , la IXème, la dernière.

Le couvent Sainte-Agnès, qui abrite l‘art tchèque et où, parmi les toiles historiques, on découvrit des scènes de travail aux carrières de Montmartre, œuvres de peintres tchèques vivant à Paris au XIXème siècle. Il revit comme musée après un « oubli » de 2 siècles (1780-1980).

La synagogue la plus vieille dEurope, date de 1270 et fut construite sur l’emplacement d‘une synagogue encore plus ancienne. tie dans le style des églises chrétiennes, elle reste un lieu de culte et un lieu de mémoire par les trésors et les souvenirs qu‘elle abrite.

A quelques dizaines de mètres de là, on accède au cimetière juif. Douze mille stèles dans un minuscule enclos, dressées les unes contre les autres et parfois les unes sur les autres.

Le château de Karlstejn, forteresse construite en 1355 par Charles IV pour abriter les joyaux de la couronne.

Une affiche « dépunaisée » sur une porte cochère et dont nous conservons avec émotion la précieuse authenticité.

   

 

ANNEXE

Le Pont Charles : En avonsnous assez entendu parler à Prague. Et avec juste raison, car le lieu est magnifique ; le cadre, la nuit, féérique et le climat général en ce début de mai, envoûtant, de toutes les légendes de la Moldau et de la Ville Dorée.

Mais ce Charles, parlons-en car c‘est un peu « notre Charles« . D’abord parce que Charles IV, Empereur élu du Saint-Empire Romain Germanique, se trouvait ainsi succéder à un ancien Charles 1er couronné Empereur à Rome en 800. Vous l‘avez deviné, ce Charles 1er n’est autre que notre Charlemagne.

Successeur, pas descendant d‘accord : mais descendant de Jean et frère de Bonne. Jean de Luxembourg tà Crécy et Bonne, reine de France épouse de Jean II le Bon. Donc Charles, qui fut éleau Louvre se trouve être le tonton de notre Charles V le Sage. (Je tombe dans le défaut des reporters télé : il n’y avait pas d’équipe de France au « mondial » mais il y avait des arbitres français).

Et à qui notre Charles, dauphin et régent après la défaite de papa à Poitiers alla-t-il demander conseil pour diriger le royaume et continuer la guerre avec les Anglais ? Mais à son bon oncle Charles, Empereur. La rencontre eut lieu à Metz car chacun avait tenu à faire la moitié du chemin.

Sautons quelques dizaines d’années. Jean Hus vient d‘être à Prague condamné et brûlé pour résie, la Bohème se révolte, ce sont les guerres hussites qui autour de Prague soulèvent nobles et paysans de Bohème. Mais quand, encore quelques dizaines d‘années plus tard un autre dauphin Louis (qui sera Louis XI) se soulève et ameute les seigneurs contre son père (c‘est Charles VII) quel nom prendra cette révolte dans l’histoire ? ce lui de « Praguerie » en souvenir des hussites.

J’ai pris un ton plaisant pour vous conter ces histoires anciennes : sang, larmes, famines ont aussi leurs prescriptions. Mais je laisse à chacun le soin de méditer sur les erreurs de jugement, les fautes politiques et les faiblesses de caractère des soixante-dix dernières anes.

Pourquoi affirmer « 70 » de façon si précise. Parce que, hélas, la France et les Français, épuisés physiquement et nerveusement par la première guerre mondiale, ses catombes et ses ruines, laissa après le Traité de Versailles, et lAlsace-Lorraine recouvrée, se constituer en Europe Centrale une rie de petits états dont la Tchécoslovaquie hétérogènes sans conscience historique, ou à la conscience traumatisée. Leur existence fut pcaire et l’histoire démontra en quelques années qu’ils n‘étaient pas viables.

Revoyez la période 1918-1920, les traités de Trianon et de Neuilly et vous en jugerez les conséquences pour l’histoire du dernier demi-siècle.

E.B.

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