LE LIBAN EN CRISE OU LA FIN DE L’ILLUSION DE LA SUISSE AU PROCHE-ORIENT

Thèmes: Histoire, Géopolitique, Société                                                                                                 Conférence du mardi 7 novembre 2023

LE LIBAN EN CRISE OU LA FIN DE L’ILLUSION DE LA SUISSE AU PROCHE-ORIENT

Par Monsieur Eugène JULIEN, conférencier, diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration.

INTRODUCTION

De l’illusion de la Suisse au Proche-Orient : le Liban a des similitudes avec la Suisse : territoire regroupant des communautés fort différentes -surtout par la dimension religieuse, une richesse due aux banques et aux fonds placés, et une neutralité longtemps entretenue pour éviter tout conflit avec Israël, la Syrie, le monde arabe et l’Occident, la comparaison s’arrête là.

A la fin de l’illusion : la réalité de la faillite d’un Non-Etat, avec plusieurs causes majeures : le conflit palestinien avec ses camps de réfugiés et ses crises permanentes, une démographie modifiant les rapports de force, un flux de réfugiés venant de Syrie, l’explosion au port de Beyrouth suivie du Covid étouffant toute sortie de crise, et au cœur des débats, la place des religions, donc des communautés, l’essence même d’une Nation.

I – Rappel de l’histoire étonnante d’un petit pays qui survécut à tant d’occupations et de déferlantes.

Au IIe millénaire, le Liban est le territoire des cananéens et des amorites. Rappelons le légendaire passage d’Abraham venant de Ur (en Chaldée, aujourd’hui Irak), Abraham considéré comme le père fondateur des trois grandes religions monothéistes : le judaïsme, le christianisme et l’islam. On voit la création de villes côtières comme Tyr, Ougarit, Sidon, Byblos. Ce sont aussi les Phéniciens qui vers l300 av. J-C inventent l’alphabet qui fera progresser considérablement l’humanité.

Dès le début du premier millénaire avant notre ère, les Phéniciens dominent tout le commerce méditerranéen. De 800 av. J-C à 100 av. J-C, le pays connaît une domination assyrienne puis égyptienne, perse, babylonienne et finalement grecque.

En 332 av. J-C, Alexandre le Grand occupe tout le Liban après un siège de la ville de Tyr, qui aura duré sept mois. S’ouvre alors la période hellénistique pendant laquelle la Phénicie est gouvernée par les Séleucides, dynastie de militaires qui s’emparent du pouvoir à la mort d’Alexandre.

En 66 av. J-C, le général romain Pompée s’empare de la province syrienne (composée à l’époque antique du Liban, de la Syrie, de la Palestine et de la Jordanie) qui devient une province de l’Empire romain pendant quatre siècles. Sous la domination romaine, les villes de Byblos et de Heliopolis (Baalbek) jouent un rôle important. Sur le plan religieux, c’est à partir de la fin du IVe siècle que le pays devient chrétien. Au Ve siècle le moine Saint Maron forme une communauté qui donnera naissance à l’Eglise maronite qui a conservé la liturgie syriaque tout en reconnaissant le Pape de l’Eglise catholique romaine. A la suite du partage de l’Empire romain en deux empires -l’Empire d’Occident (Rome) et l’Empire d’Orient (Constantinople), le Liban passe sous contrôle byzantin entre 399 et 634.

Conséquence de la conquête musulmane et de la prise de Damas en 634, le Liban sera gouverné par les dynasties omeyyade de 634 à 750, abbasside de 749 à 1258 et finalement fatimide de 909 à 1171. Sous les Omeyyades un courant islamique contestataire naît en Perse, le chiisme. Les chiites persécutés par les omeyyades se réfugient alors dans la plaine de la Bekaa. Ainsi, déjà au VIIIe siècle on trouve sur le territoire libanais trois communautés antagonistes.

Les croisades mettent face à face en 1098 les chrétiens d’Occident et les musulmans d’Orient avec le siège puis la prise d’Antioche. Les Croisés descendent le long des côtes pour rejoindre Jérusalem et conquièrent les villes côtières. Les Croisés forment les États latins d’Orient, parmi eux, le comté de Tripoli qui forme l’essentiel du territoire de l’actuel Liban. La prise de Jérusalem par Saladin en 1187 entraîne le déclin progressif des Francs qui capitulent sous les attaques des Mamelouks (turcomanes, donc non-arabes) dans les années 1290. Ces derniers restent au pouvoir entre 1291 et 1516. En 1517, après quelque 250 ans de domination mamelouk, l’Empire ottoman se rend maître du Liban qui est alors annexé et intégré à l’empire.

Au XVIe siècle, le Liban se constitue en émirat autonome et la France devient, après la signature des Capitulations entre François Ier et Soliman, la protectrice des chrétiens d’Orient. Cela permet l’implantation et le développement de plusieurs missions religieuses. Les congrégations fondent des écoles, permettant ainsi la diffusion du français au Liban dès cette époque. ֤Également l’ouverture de ports et de concessions pour les Français.

La dynastie des Maan prend le pouvoir dans cette région nommée Mont-Liban et gouverne de 1544 à 1697, la dynastie s’éteindra faute de descendant. Fakheddine Ier devient le premier émir druze et son petit-fils étend ses possessions territoriales au nord Liban, à la plaine de Bekaa, à Beyrouth, à Sidon et à Tyr. Par sa puissance et ses contacts secrets avec l’Occident, Fakhreddine II Ma’an irrite le pouvoir ottoman, il est donc dans un premier temps envoyé en exil en Toscane chez les Médicis puis finalement exécuté.

L’année1697 marque l’arrivée au pouvoir de la dynastie des Chehab qui resteront en place jusqu’en 1841. Plusieurs faits marquants ont lieu durant cette période, l’un d’eux étant l’occupation du Liban et de la Syrie par l’Egypte entre 1830 et 1840.

II – L’intrusion inattendue des Français :

A partir de 1840 est instauré le régime du double Caïmacanat c’est-à-dire la territorialisation des communautés maronite au nord et druze au sud. Cependant, durant les deux décennies qui suivent des affrontements éclatent entre Druzes et Maronites, ces derniers étant en plein essor démographique et économique. En 1860 20 000    chrétiens sont massacrés par les Druzes ce qui provoque l’intervention européenne et en particulier l’envoi par Napoléon III d’un corps expéditionnaire français de 8000 soldats sous le commandement du Général de Beaufort d’Hautpoul. C’est la première intervention au nom du « droit humanitaire ». Un nouveau traité est signé entre les ambassadeurs des puissances européennes et le grand vizir ottoman en juin 1861 afin de remplacer le système du double caïmacanat par le régime de la moutessarifia. Par le Protocole du Mont-Liban, le Liban aura pour gouverneur un chrétien non-libanais et un Conseil composé de 12 membres issus des diverses communautés. Six gouverneurs (arménien, italien, autrichien, grec et albanais) se succéderont jusqu’en 1914.

En 1914, la première guerre mondiale éclate et les Ottomans mettent fin à ce protocole. Dès 1916, sont signés les accords Sykes-Picot qui découpent la province arabe de l’Empire ottoman entre les Britanniques et les Français. Le Liban passe sous mandat français en 1920, mandat qui sera confirmé par la toute jeune SDN. En septembre 1921 est proclamé l’Etat du Grand Liban par le Général Gouraud, premier Haut-commissaire du gouvernement français. En 1922 est créé un Conseil représentatif et en 1925 le Grand Liban se dote d’une Constitution sans toutefois obtenir l’indépendance. Rappelons la révolte des Druzes de 1925. En 1926 la France proclame la République libanaise. En novembre 1940, le général Catroux promulgue solennellement l’indépendance du Liban mais elle ne sera effective qu’en 1943.

III – Un pays indépendant où les crises se succèdent. 

En 1943 est proclamée l’indépendance du pays. Les troupes françaises évacuent le pays et le Pacte National institue un système politique confessionnel répartissant les pouvoirs entre Maronites, Sunnites et Chiites.

En 1948, la création d’Israël entraîne la première guerre israélo-arabe en mai et aussi une première crise au Liban. Le Liban participe militairement aux côtés des armées syriennes, égyptiennes, jordaniennes et irakiennes. La victoire d’Israël a pour conséquence l’arrivée de quelque 100 000 réfugiés au Liban renforçant ainsi le poids démographique des Sunnites. La politique intérieure est fragilisée par l’assassinat du président du Conseil, Riad es-Solh, en juillet 1951. Un an plus tard l’impopularité du président Béchara el-Khoury, un Maronite, l’amène à démissionner et Camille Chamoun – un opposant à l’égyptien Gamal Abdel Nasser, est alors élu président. Dans le contexte des événements régionaux (création de l’Etat d’Israël, guerre israélo-arabe et crise de Suez en 1956) favorisent la montée du nationalisme arabe. Or, les décisions politiques et diplomatiques de Chamoun sont pro-occidentales ce qui entraîne de nouvelles tensions et la crise de 1958. Lors de cette nouvelle crise les Etats-Unis débarquent à Beyrouth à la demande du Président Chamoun pour mettre fin à l’insurrection qui oppose les partisans et les opposants à l’adhésion du Liban à la République arabe unie. Le chef de l’armée libanaise, le Général Fouad Chehab, est mis au pouvoir et contrôle tous les ressorts du Liban. Ses successeurs Charles Hélou puis Soleiman Frangié reviendront à un pouvoir civil traditionnel.

Après la défaite arabe face à Israël pendant la guerre de juin 1967, les Palestiniens s’installent fin 1968 dans le sud Liban. En signant un an plus tard les Accords du Caire, le Liban légalise la présence palestinienne armée sur son sol. Après les sanglants affrontements jordano-palestiniens du « Septembre noir » en 1970, l’OLP de Yasser Arafat se replie au Liban. En 1973, des opérations militaires et des représailles entre Israéliens et Palestiniens enveniment les relations de ces derniers avec l’Etat libanais. Un double jeu se met en place : liberté d’action des Palestiniens mais sans avoir le droit de travailler ; assistance des pays arabes à l’OLP mais qui simultanément font des placements lucratifs occultes dans les banques libanaises.

En avril 1973 la guerre éclate entre partis chrétiens et factions palestiniennes appuyées par des partis de gauche et musulmans. En avril 1975 les milices chrétiennes s’opposent aux Palestiniens et leurs alliés locaux, c’est le début de la guerre du Liban. L’année suivante, les troupes syriennes entrent au Liban pour secourir les milices chrétiennes au bord de l’effondrement. En 1982, l’armée israélienne envahit le Liban et assiège Beyrouth. Yasser Arafat et 11000 combattants palestiniens évacuent la capitale. En septembre des massacres sont perpétrés dans les camps de Sabra et Shatila, causant la mort de 25 000 personnes. Un attentat contre l’ambassade de France fait 11 morts et 27 blessés. Le terrorisme continue à frapper et en 1983, les marines américains et les parachutistes français de la Force Multinationale d’Interposition sont victimes d’attentats meurtriers, avec la mort de 58 soldats français.  La signature des Accords de Taëf met fin au conflit mais les rapports de force se modifient : les Chiites se retrouvent en position de force au détriment des autres communautés. Les Accords de Taëf prévoient que la Présidence de la République soit dévolue à un Maronite mais le poste devient honorifique ; le pouvoir exécutif reste à un premier ministre sunnite et le président de l’Assemblée est toujours chiite. Par ailleurs, la composition de l’Assemblée est modifiée pour représenter les équilibres démographiques : le nombre de députés passe à 108 au lieu de 90, ce qui ne diminue pas le nombre de députés chrétiens, mais diminue leur poids relatif.

En 2005, l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafiq Hariri provoque la révolution du Cèdre, une majorité de Libanais s’opposent à la présence syrienne qui dure depuis 1975 et qui exerce une forte influence sur la politique nationale. Finalement en avril les derniers soldats syriens quittent le Liban après 29 ans de présence.

En juillet 2006 débute un conflit entre les forces israéliennes et le mouvement chiite Hezbollah, après la capture de deux soldats israéliens au sud Liban.

En octobre 2019, un mouvement contestataire populaire est déclenché contre la classe dirigeante quasi inchangée depuis des décennies et jugée corrompue et incompétente.

Le 4 août 2020, une explosion meurtrière dans le port de Beyrouth ravage des quartiers entiers de la capitale, particulièrement le quartier chrétien, un drame qui s’ajoute aux graves difficultés économiques que connaît le pays. Grâce aux aides massives fournies par l’ONU, les réfugiés palestiniens vivent mieux que les Libanais ce qui renforce les clivages. Le pays ne survit qu’avec l’aide de la diaspora.

Pour résumer on peut dire que le Liban vit la tragédie d’être un non-Etat avec des clivages internes violents, dans un environnement hostile (Syrie, Israël, Palestiniens …), et un double jeu des acteurs internes et externes.

IV – Les diverses communautés.

De multiples communautés vivent au Liban et cela depuis plusieurs siècles. Pas moins de 18 communautés religieuses sont reconnues officiellement actuellement. Mais le poids relatif des unes aux autres varie beaucoup.  Ainsi, en 1932 on comptait 614 397 Chrétiens et 432 767 musulmans, donc une majorité de chrétiens de près de 60%. En 2018 les chrétiens étaient 1,7 millions, les musulmans 3,8 millions auxquels il faut ajouter 1,5 millions de Syriens et 300 000 réfugiés Palestiniens. On assiste donc à un renversement de majorité ; on peut alors parler d’un grand remplacement. A l’heure actuelle, 62% de la population est musulmane, 33% chrétienne, 5% druze et un infime pourcentage de Juifs.

Les Chiites constituent la communauté la plus importante avec 1 744 000 personnes. C’est une communauté puissante, structurée, militarisée et intransigeante face à Israël. Les Chiites ont le soutien de l’Iran et les ayatollahs jouent un rôle clé notamment Hassan Nasrallah qui est le guide des fidèles et aussi un leader politique. Les Chiites ont une méfiance naturelle envers les Sunnites qu’ils accusent d’avoir falsifié le Coran avec les hadiths pour s’accaparer le pouvoir contre Ali, seul légitime à leurs yeux. La communauté chiite libanaise s’appuie sur l’Iran et la Syrie qui compte aussi une large communauté chiite. Leurs ennemis absolus sont Israël et les Etats-Unis, de façon générale l’impérialisme et le capitalisme occidental.

La deuxième plus grande communauté au Liban est composée par les Sunnites avec 1,7 millions de personnes. Les Sunnites ont des relations tendues avec les Chiites et les Druzes. Selon leurs intérêts, les Sunnites font parfois alliance avec les Chrétiens. Les Sunnites sont beaucoup plus divisés que les Chiites et ont donc moins de poids politique. Ils sont également plus disséminés dans le pays que les Chiites. Les Sunnites bénéficient de l’aide de puissances comme l’Arabie Saoudite ou les Emirats ouvertement anti-iraniens mais ont un appui mitigé de pays comme la Jordanie ou l’Egypte.

Autre communauté au Liban : les Druzes (295 000 personnes) sont jugés hérétiques par les autres musulmans. Ils vivent majoritairement dans les montagnes du Chouf. Leur origine remonte au calife fatimide Hakim Ibn Nizar monté sur le trône en Egypte en 993 et qui se proclame « incarnation de Dieu » et entre alors en conflit avec la dynastie des Abbassides de Bagdad. Son vizir, Nach Kein Darazi (d’où le nom « druze ») défend Hakim. Des groupes en Syrie et au Liban se rallient à cette doctrine codifiée dans les Lettres de Sagesse au XIe siècle. La religion des Druzes est reconnue depuis la Constitution de 1942 où le cheikh gère le statut personnel successoral et les biens de la communauté. Leur grand leader, Kamal Joumblatt qui créa le Parti Socialiste progressiste fut assassiné en 1977. C’est la seule communauté autorisée à faire son service militaire dans l’armée israélienne Tsahal.

Les Chrétiens se divisent en de nombreuses communautés : Maronites, Grecs orthodoxes, Grecs catholiques, Catholiques romains, syriaques catholiques, syriaques orthodoxes, Assyriens, Chaldéens, Coptes, Protestants, Arméniens.

Les Maronites sont la communauté chrétienne la plus importante du Liban avec 935 000 personnes. En 685 les Maronites imposèrent leur patriarche à Antioche sans rien demander à l’Empereur byzantin qui du coup détruisit le couvent des Maronites. Dans la guerre qui s’ensuit ces derniers se réfugient autour du Mont Liban. Les Maronites jouent un rôle clé pour l’autonomie du Liban et son développement au XIXe siècle. C’est pour protéger les Maronites que la France sous son mandat (1920-1943) créa le Liban séparé de la Syrie et impose dans la Constitution la présidence de droit à un Maronite. Le problème actuel de cette communauté est son affaiblissement politique, démographique et économique.

Les Grecs orthodoxes sont au nombre de 330 000, concentrés essentiellement à Beyrouth et Tripoli. Ils prônent l’arabité et la laïcité. Ce sont les descendants des byzantins qui ont rompu avec Rome en 1054. Ils avaient mal supporté les croisades des « latins » qui s’imposèrent sur leurs terres. Minoritaires, les Grecs orthodoxes s’allient fréquemment aux Sunnites qui se sentent menacés par les Chiites. Proches du pouvoir, ils forment une aristocratie dynamique.

241 000 personnes forment la communauté des Grecs catholiques, essentiellement établis à Beyrouth, Saïda, Tyr et Zahlé. On les trouve fréquemment dans les professions libérales et ils sont souvent surnommés « melkites » car ils s’étaient ralliés au basileus (roi ou malak) de Byzance. Au XVIIIe siècle ils se rallient à Rome et donc au Pape.

Enfin on peut mentionner les Arméniens et les Protestants. Ces derniers (200 000) sont apparus avec l’implantation des premières missions américaines. Ils restent très influents grâce à l’implantation d’un réseau d’écoles et de l’Université américaine au cœur de Beyrouth.

Les Arméniens sont arrivés pour fuir les massacres successifs perpétrés par les Turcs en 1895, 1909 et 1922. Ils se concentrent au cœur de Beyrouth et sont bien implantés dans les secteurs techniques et l’artisanat.

Les Juifs libanais ont pour la plupart quitté le pays.

CONCLUSION

Indiscutablement, l’unité nationale libanaise est une grande utopie et une fiction. L’UE et l’ONU sont impuissants à résoudre la situation complexe et difficile que vit le Liban. Ce pays est une zone où cohabitent exaltations utopiques et realpolitik implacable. Le réalisme est en train d’avancer comme le montrent les nouveaux liens noués entre Israël et les pays arabes (cf. accords d’Abraham). Par ailleurs, la Syrie ruinée, l’Iran étouffée, la Russie exsangue et la Turquie déstabilisée économiquement ne peuvent donc jouer indéfiniment des jeux périlleux.

Une question se pose : le Liban survivra-t-il ? Oui, car beaucoup de monde a intérêt à ce que ce pays se maintienne. Le Liban sert d’état-tampon pour les pays arabes, la Syrie ou l’Iran. Pour Israël, il est beaucoup plus dangereux d’être près d’un voisin puissant comme la Turquie au nord ou une « grande » Syrie à l’est. Le Liban est aussi un « hub » financier précieux pour tous les trafics, pour les dirigeants menacés, et un pion pour l’Iran. Enfin le Liban est un pays où il existe une liberté de ton inconnue dans les pays voisins (à l’exception d’Israël) comme notamment la liberté de la presse.

 

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