VISITE GUIDEE DE LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE FRANCE – site RICHELIEU

 

Thèmes: Art, Littérature, Société                                                                                                                           Visite du vendredi 26 avril 2024

 

VISITE GUIDEE DE LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE FRANCE – site RICHELIEU

 

Nous étions 18 personnes à entourer notre conférencière Catherine Coudert pour nous guider dans la visite de musée de la BnF, abrité dans le « quadrilatère Richelieu », délimité par les rues de Richelieu, Vivienne, Colbert et des Petits-champs.

La BnF est répartie sur plusieurs sites : le site de la Bibliothèque François-Mitterrand, la Bibliothèque de l’Opéra -visitée à l’automne 2023 avec Catherine Coudert-, l’Arsenal et le site Richelieu qui est le berceau historique de la Bibliothèque nationale de France et de ses collections exceptionnelles. Le site Richelieu était à l’origine le palais du cardinal Mazarin, une construction du XVIIe siècle. En 1721, le roi Louis XV y fait transférer la bibliothèque royale avec les livres, mais également avec tous les objets et œuvres d’art du Cabinet du Roi. Le site Richelieu n’est plus simplement une bibliothèque, mais devient un véritable musée. En 1791, le roi Louis XVI y fera verser de nombreux objets. Au fil du temps, de nombreux versements seront effectués par des archéologues, des explorateurs, des inventeurs, des mécènes. Héritière des collections royales constituées depuis le Moyen Age, la BnF possède l’un des fonds les plus riches du monde.

Au début du XXI siècle, la présentation ou même l’accès à ces trésors est jugée inadaptée donnant lieu à douze ans de travaux de rénovation et de modernisation.

L’ensemble, ouvert au public en septembre 2022, comprend une bibliothèque de recherche -ouverte aux seuls chercheurs- un musée rénové, un espace d’expositions temporaires. Et la , gratuite et ouverte à tous, avec ses 20 000 livres et 8 000 mangas, en consultation libre mais sans emprunt ; cette salle qui n’est pas l’objet de notre visite mérite toutefois un grand coup d’œil et une photo.

 

 

 

 

 

Pour information la Bnf répertorie, numérise, classe, archive, entretien : ainsi, le site public Gallica donne accès à la bibliothèque numérique avec plus de 10 000 000 documents en ligne.

Mais revenons au musée : nous sommes au 1er étage de l’ensemble des bâtiments. Dans la salle des Colonnes, on trouve deux armoires abritant des collections de pièces de monnaies ; on s’arrête également devant le « caillou Michaux », une charte de propriété du Xième siècle AV J.C. en caractères cunéiformes syllabiques, trouvée à Babylone, Mésopotamie. Catherine Coudert nous signale également la petite pièce d’argile du « palmyréen » (de Palmyre, en Syrie) qui a permis à l’abbé Barthélemy (1716 – 1795) le déchiffrement de l’alphabet palmyréen en 1754 ; il déchiffrera l’alphabet phénicien en 1758 ; sa méthode de déchiffrement servira de base à Champollion.

 

 

 

 

 

Dans la salle suivante, nous découvrons la richesse du trésor de Berthouville (Normandie) découvert fortuitement par le cultivateur Prosper Taurin en 1830, trésor d’argenterie provenant d’un temple gallo-romain consacré à Mercure.

 

Nous gagnons ensuite la salle Barthélemy qui abrite le cabinet des médailles où l’on peut admirer la médaille et sa lourde chaine offerte en cadeau diplomatique par Louis XIV à l’Alsacien Théobald de Reinach-Hirtzbach probablement en remerciement de son ralliement à une époque où le roi cherche à s’attacher la noblesse d’Alsace – Louis XIV était un passionné de médailles.

Nous arrivons ensuite au salon Louis XV et son somptueux décor de rocaille, avec tous ces murs et mobilier peints.

La galerie de verre étant fermée pour travaux, nous manquons la rotonde de la salle Labrouste.

Un petit coup d’œil à la salle des chercheurs -photos interdites.

 Et voilà la galerie Mazarin. Mais juste avant d’entrer, arrêtons-nous devant l’échiquier dit de Charlemagne et le trône dit trône de Dagobert.

 

Dans cette galerie Mazarin, fleuron du décor baroque, on note le « Grand Camée de France » aux dimensions exceptionnelles, daté de vers 23, gravé de figures réparties en trois registres évocateurs de trois mondes : le monde des morts héroïsés, le monde des vivants, et le monde des vaincus.

 

 

 

 

Plus loin, on peut admirer la minutieuse écriture manuscrite sur parchemin de l’ouvrage de Boccace dans sa traduction en français avec ses enluminures, l’ensemble étant daté de 1409. On peut également voir cette bible latine imprimée de Johann Fust et Peter Schöffer de 1462, des collaborateurs de Gutenberg. Signalons « Les 120 jours de Sodome » écrite depuis la Bastille sur un petit rouleau avec une écriture minuscule. Nous terminerons la découverte des trésors et objets remarquables par des affiches de 1968, qui rappellent à la plupart d’entre nous une époque pas si éloignée.

Il reste beaucoup à voir, à revoir, à découvrir dans ce riche musée, bien caché derrière le simple sigle BnF : il n’y a pas que des livres à la bibliothèque.

Jean-Michel BUCHOUD

28 avril 2024

 

 

 

 

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