Thèmes: Géographie, Histoire, Peinture Conférence du mardi 25 mars 2025
Par Monsieur Olivier MIGNON, diplômé d’Histoire de l’Art de l’Ecole du Louvre, guide-conférencier et auteur.
INTRODUCTION
Dans cette seconde partie de XVIIIe siècle – le Siècle des Lumières, les expéditions scientifiques sont très importantes car elles permettent de découvrir de nouveaux territoires mais surtout d’étendre les connaissances sur les peuples autochtones, la faune et la flore ainsi que de cartographier très précisément les territoires et les côtes grâce à de nouveaux instruments dont le garde-temps qui permet de faire le point en longitude.
Après la fin de la Guerre de Sept ans, depuis l’indépendance américaine, les puissances européennes sont en paix et le moment est propice pour lancer une grande expédition scientifique qui enrichira les connaissances mais permettra aussi d’évaluer les forces étrangères présentes à travers le globe.
Le roi Louis XVI féru de géographie participera activement à la mise en œuvre de cette expédition ; n’aurait-il pas demandé sur l’échafaud si on avait des nouvelles de Monsieur de Lapérouse ? Cette expédition partie de Brest en août 1785 devait durer quatre années mais elle se conclura par la disparition dans le Pacifique des deux bateaux, La Boussole et L‘Astrolabe en 1788. Le sort de l’expédition restera mystérieux de nombreuses années et donnera lieu à plusieurs expéditions de recherche.
I- Brève biographie de Jean-François de Lapérouse.
Jean-François de Galaup, comte de La Pérouse naît en 1741 au château du Gô, près d’Albi. En 1756, à quinze ans, il entre dans la compagnie des Gardes de la Marine de Brest. Il connaît son baptême du feu durant la Guerre de Sept ans (1756-1763) à la bataille des Cardinaux dans le golfe du Morbihan contre les Britanniques avant de s’illustrer lors de la bataille de Louisbourg aujourd’hui dans la province canadienne de Nouvelle-Écosse lors de la guerre d’indépendance américaine.
Pendant la guerre d’indépendance (1776-1783), il est envoyé dans la baie d’Hudson pour conduire une expédition contre les établissements britanniques. En plus de démontrer sa valeur marine, la navigation de bateaux lourdement armés étant extrêmement difficile, il fait preuve d’une grande mansuétude en faisant évacuer les personnes avant de détruire les infrastructures. Cet acte lui vaudra la reconnaissance des Britanniques.
De 1772 à 1777, il navigue également aux Indes orientales où il fait deux voyages et après un séjour de quatre ans à l’île de France (actuelle île Maurice) il rédige une synthèse politico-économique intitulée Projets sur l’Inde.
Si les qualités de marin de Lapérouse sont incontestables, ses qualités morales sont tout aussi admirables. Il a une autorité naturelle qui lui permet d’être très apprécié de ses subordonnés qu’il traite avec bonté. C’est un homme empreint des valeurs des Lumières probablement renforcées dans la loge de franc-maçonnerie brestoise « L’heureuse rencontre », et qui montrera toujours un grand respect pour tous les hommes. Sa vision critique envers la colonisation le démontre.
En 1783, alors que la paix est rétablie, Lapérouse est choisi par Charles Pierre Claret de Fleurieu et confirmé par le roi Louis XVI lui-même et par le Marquis de Castries, ministre de la Marine pour diriger une expédition autour du monde visant à compléter les découvertes de James Cook dans le Pacifique. Le roi s’impliquera personnellement dans la préparation de l’expédition, comme le montre la peinture de Nicolas André Monsiau, réalisée en 1817 sous le règne de Louis XVIII.
II- Les préparatifs.
Après le Traité de Paris de 1783 qui rétablit la paix entre les puissances européennes, Louis XVI souhaite lancer une vaste expédition scientifique afin de poursuivre la cartographie de la planète, établir de nouveaux comptoirs commerciaux, ouvrir de nouvelles routes maritimes et enrichir les connaissances et collections scientifiques. Pour cela il missionne Lapérouse pour prendre la tête d’une expédition comprenant de nombreux scientifiques : un astronome, un médecin, trois naturalistes, un mathématicien, des physiciens, un horloger, un météorologue, un interprète en russe (de Lesseps), trois dessinateurs pour les planches, et des prêtres ayant une formation scientifique. On ne retient que les meilleurs scientifiques de l’époque (Monge, de Lamanon, de la Martinière, Collignon, Monneron) ; Napoléon Bonaparte qui voulait participer à l’expédition n’avait, dit-on, pas été retenu du fait de son niveau insuffisant en mathématiques ; quelle aurait-été l’histoire du monde si Bonaparte avait fait partie de l’expédition ? Finalement on compte 19 scientifiques parmi les 222 hommes qui constituent l’expédition. Les deux bateaux étaient à l’origine des flûtes, des bateaux de charge aux grandes cales et qui seront rebaptisées La Boussole pour le navire commandé par Lapérouse et l’Astrolabe pour celui commandé par le Breton Paul Antoine Fleuriot de Langle. Les deux bateaux sont reclassés en frégates à grandes cales.
L’expédition est préparée avec un soin extrême, mettant à contribution les plus grands savants de l’époque, dont Buffon et Lavoisier, ainsi qu’un nombre considérable de géographes et de marins. On tire les enseignements des voyages de Cook.
Le roi très humain donne ses instructions à Lapérouse pour le comportement à avoir en cas de débarquement sur des terres apparemment hostiles : « Si des circonstances, qu’il est de la prudence de prévoir dans une longue expédition, obligeaient jamais le sieur de La Pérouse de faire usage de la supériorité de ses armes sur celles des peuples sauvages, pour se procurer, malgré leur opposition, les objets nécessaires à la vie, tels que des substances, des bois, de l’eau, il n’userait de la force qu’avec la plus grande modération, et punirait très sévèrement ceux de ses gens qui auraient outrepassé ses ordres ». En effet, nous sommes au siècle des Lumières, influencé par les pensées de Jean-Jacques Rousseau.
Lapérouse soucieux du bien-être de son équipage prend soin de l’aménagement des bateaux : souci de salubrité, installation d’un moulin à l’arrière du bateau pour avoir de la farine et donc du pain frais, et mise en place d’un système de désalinisation de l’eau de mer. On procède également au mailletage des coques pour renforcer leur solidité. La Pérouse prend soin de ses hommes et craint par-dessus tout le scorbut qui touche les équipages après de longs séjours en mer par manque d’aliments frais. C’est pourquoi il n’est pas prévu, dans la mesure du possible, de dépasser 70 jours en mer entre chaque escale. Il exige aussi de ses marins une hygiène irréprochable afin de limiter les risques de contamination.
Il reste à engager les membres d’équipage qui seront majoritairement bretons car leur force physique et morale est bien connue. De plus, il fallait que l’équipage se comprenne facilement et le français n’était pas une langue parlée par tous.
Après avoir rempli les bateaux de victuailles (poules, cochons, agneaux, céréales, fruits, vin etc.) les frégates quittent Brest le 1er août 1785.
Le programme d’exploration doit le conduire dans le Pacifique Nord, le Pacifique Sud sans oublier les côtes d’Extrême Orient et d’Australie, comme le montre le programme ci-dessous :
NB. L’expédition se terminera entre le point 15 et le point 16.
III- De Brest à Hawaï.
Après le départ de Brest, l’expédition se dirige vers Madère où ils arrivent le 13 août. Ils sont très bien accueillis et ils en repartent pour arriver le 19 à Ténérife. Les astronomes se rendent au Teide, plus haut sommet espagnol, pour y faire des observations. Louis Monge, victime du mal de mer sera débarqué et rentrera en France échappant sans le savoir au funeste destin de l’expédition. Après dix jours aux Canaries, l’expédition reprend la mer vers l’Ouest.
Après de longs jours de navigation, les deux bateaux atteignent l’île de la Trinité près des côtes brésiliennes le 17 octobre mais Lapérouse constatant la quasi absence de ressources naturelles sur cette île, ajoutée à la pauvreté des populations locales se refuse à ravitailler et décide de poursuivre son périple. Le 6 novembre, l’expédition est dans l’île de Sainte Catherine où là encore ils sont très bien accueillis et peuvent s’approvisionner copieusement en produits frais. Le moral et la santé des équipages sont au beau fixe.
La traversée continue et en janvier ils longent la côte de Patagonie et contournent le cap Horn sans difficulté pour remonter la côte chilienne et arriver à la baie de Concepción le 24 février 1786. Le lieu, colonie espagnole est accueillant et l’expédition y reste jusqu’au 17 mars. On profite de cette longue escale pour calfater les navires mais aussi pour observer la vie locale et les coutumes des indigènes. Lapérouse est très critique avec la gestion espagnole : taxes exorbitantes des produits arrivant d’Espagne et mœurs scandaleuses des moines catholiques, ces deux éléments affectant grandement les populations locales. Mais la critique n’empêche les autorités locales de participer à la grande fête organisée à terre par Lapérouse avec un grand festin suivi d’un bal et de feux d’artifices pour marquer la bonne entente entre les deux pays.
Le 9 avril, l’expédition qui continue à remonter vers le Nord, passe par l’île de Pâques où ils lèvent l’ancre au bout d’à peine une journée car les autochtones se livrent à des vols d’objets.
Après 48 jours de mer, les navires atteignent les îles Sandwich, de nos jours îles Hawaï, où Lapérouse découvre l’île Mowee (aujourd’hui Maui) non mentionnée par Cook. Lapérouse et les équipages sont soulagés de pouvoir sortir des bateaux car la chaleur est étouffante et l’eau potable devient rare. Le contact avec les populations locales est excellent et des échanges se font : des fruits et de la viande contre des outils métalliques, les autochtones du Pacifique ne travaillant pas la métallurgie.
L’expédition remonte vers le Nord pour une longue traversée et finalement, le 2 juillet, ils pénètrent dans un fjord entouré de glaciers qu’ils nomment Port des Français. Ils sont les premiers Français à atteindre l’Alaska.
IV- De l’Alaska à la Russie.
Longeant les côtes de l’Alaska Lapérouse, toujours soucieux du bien-être de ses hommes, fait distribuer des gilets et des couvertures chaudes à son équipage, installer des braseros dans les entreponts et le soir chacun a droit à un grog. La navigation est compliquée et il est difficile de trouver un mouillage sans carte. Finalement l’expédition s’installe dans ce qu’ils nomment le Port des Français. Ils font aisément provision d’eau fraîche et de bois, deux éléments abondants dans la région et nouent contact avec les Indiens Tlingits. Ces derniers leur vendent une petite île inhabitée contre des objets en métal. Lapérouse achète également des peaux de loutre car il voit la possibilité de développer des échanges commerciaux entre l’Alaska et la Chine.
C’est en Alaska qu’a lieu la première tragédie du voyage de Lapérouse. Alors que l’expédition allait quitter Port-aux-Français, le 13 juillet, deux biscayennes et un canot sont envoyés pour faire quelques derniers relevés à la sonde. Malgré les instructions de Lapérouse, d’Escures, officier impétueux, s’approche trop de la passe pendant le renversement de marée et sa biscayenne fait naufrage. Marchainville, voulant lui porter secours, chavire à son tour. Seul le petit canot échappe au naufrage. Le bilan est de 21 marins disparus. Avant de repartir un monument à la mémoire des disparus est érigé sur l’île, renommée à cette occasion île du Cénotaphe.
L’expédition poursuit sa route et les bateaux longent la côte Ouest des Etats-Unis pour arriver à la colonie espagnole de Monterey en Californie à la mi-septembre 1786. Des planches montrant la richesse de la faune et de la flore sont réalisées et Fleuriot de Langle touché par les difficultés rencontrées par les femmes amérindiennes pour écraser le grain sur une pierre avec un simple cylindre décide de leur offrir le moulin à grains de son bateau. La Pérouse est avant tout frappé par la fertilité « inexprimable » du lointain territoire espagnol. Il écrira que « Nul pays n’est plus abondant en poisson et en gibier de toutes espèces ».
Dix jours plus tard, l’expédition repart vers Macao qui est atteint le 3 janvier 1787 après la traversée du Pacifique en 101 long jours de navigation. Lapérouse note les détails de ce comptoir portugais afin d’en informer précisément le Roi. Il vend les fourrures de loutre achetées en Alaska et partage le profit avec son équipage. Le naturaliste Dufresne est débarqué le 1er février pour rapporter en France le journal des mémoires de la première partie de l’expédition.
La route se poursuit vers les Philippines où Lapérouse fait escale à Cavite plutôt qu’à Manille. Cette escale dure de fin février à mi-avril car il faut faire des réparations sur les bateaux : réparer les voiles, vérifier le gréement, calfater, etc. Il y croise un bateau français et prend à son bord des marins et officiers pour remplacer les hommes disparus au Port-aux-Français. Lapérouse décrit avec beaucoup de bienveillance les indigènes et analyse avec lucidité leur statut de colonisés.
L’expédition repart vers le Nord. Lapérouse et ses hommes sont les premiers européens à pénétrer dans les eaux situées entre la Chine et le Japon. Poursuivant encore vers le nord, les bateaux arrivent dans la Manche de Tartarie entre l’île actuelle de Sakhaline et la Sibérie. Là encore Lapérouse noue des liens avec les autochtones et s’intéresse à leurs techniques de navigation notamment. Redescendant vers le sud en longeant les côtes ouest de Sakhaline, il découvre Le 15 août 1787 un passage entre l’île de Hokkaido au Japon et Sakhaline, passage qui porte encore aujourd’hui le nom de détroit de Lapérouse.
Lapérouse et ses hommes remontent alors vers le Kamtchatka qu’ils atteignent le 7 septembre à Pierre-et-Paul-du-Kamtchatka (Petropavlovsk). Grâce à Barthélemy de Lesseps, interprète de russe, l’expédition rentre facilement en contact avec les Russes. Lapérouse décrit avec précision les particularités locales. Lesseps quitte l’expédition pour ramener par voie terrestre, à travers la Sibérie et la Russie jusqu’à Saint-Pétersbourg les nouveaux dessins et une nouvelle partie du journal de Lapérouse ainsi que du courrier pour les familles des membres de l’équipage.
V- Du Kamtchatka à la Nouvelle Hollande.
L’expédition quitte la Russie et se dirige vers le Pacifique central et débarque le 9 décembre à Maouna dans les îles Samoa. La chaleur est difficile à supporter et tout l’équipage ne songe qu’à aller à terre où la beauté des femmes attire fatalement les marins européens. Tout le monde se propose pour faire aiguade (provision d’eau douce) même les officiers. Les hommes locaux deviennent agressifs et au retour de Lapérouse ce dernier apprend que certains de ses hommes ont été attaqués et certains autochtones paraissent vouloir s’installer dans la frégate. Le lendemain, alors qu’une soixantaine d’hommes retournent à terre pour terminer de faire provision d’eau, Fleuriot de Langle et des membres de l’équipage sont attaqués à coups de pierre ; on déplore 11 morts. Lapérouse se refuse à organiser une expédition punitive et décide de lever l’ancre immédiatement, respectant ainsi rigoureusement les consignes royales. Cependant, ce drame sonne le glas du mythe du bon sauvage véhiculé par Rousseau notamment.
Le 26 janvier 1788, l’expédition atteint Botany Bay sur la côte orientale de la Nouvelle-Hollande (Australie actuelle) au moment où le capitaine Arthur Phillip transfère la colonie pénitentiaire à Port Jackson (Sydney). A cette époque, les prisonniers de Sa majesté étaient déportés en Australie. Les Anglais reçoivent avec courtoisie les Français mais ne peuvent leur fournir de vivres. Cependant, Lapérouse confie les carnets, dessins des lettres à un ambassadeur anglais en poste à Sydney afin qu’ils partent pour l’Europe. Lapérouse et ses hommes restent en Australie jusqu’au 10 mars, date à laquelle La Boussole et L’Astrolabe quittent Botany Bay. L’expédition compte déjà 690 jours de navigation et deux drames ont eu lieu mais la mission doit se poursuivre. Lapérouse compte rejoindre la Nouvelle-Guinée puis arriver en décembre à l’île de France, aujourd’hui l’Ile Maurice, après avoir traversé l’Océan Indien d’est en ouest. De longs mois passent sans que l’on ait la moindre nouvelle de l’expédition.
VI- Les recherches
Une expédition part à la recherche de Lapérouse en septembre 1791 soit trois ans après la disparition de l’Albigeois. Dirigée par Antoine Bruny d’Entrecasteaux, elle part de Brest avec deux frégates, les bien-nommées La Recherche et L’Espérance. Pendant plus de deux ans, l’expédition explore une vaste région de l’Océan Indien et du Sud Pacifique mais ne retrouve aucune trace de l’expédition de Lapérouse bien qu’elle soit passée en 1793 à quelques milles de Vanikoro (îles Salomon actuelles), lieu du naufrage de Lapérouse.
En 1826, Peter Dillon, un capitaine marchand irlandais en escale à Tikopia dans l’archipel de Santa Cruz, découvre une garde d’épée typiquement française, les autochtones lui assurant qu’il s’agit d’un objet parmi d’autres provenant du naufrage de deux bateaux dans l’île de Vanikoro suite à un ouragan quelques décennies auparavant. Selon les récits des populations locales, un des bateaux aurait coulé et l’autre se serait échoué ; les survivants se seraient installés sur l’île le temps de construire un petit bateau avec les débris et seraient repartis. Seuls deux hommes seraient restés mais le dernier survivant serait mort peu avant la venue de Dillon. Ces rumeurs amènent Jules Dumont d’Urville à se mettre à la recherche des épaves des bateaux de Lapérouse. Au XXe siècle des recherches archéologiques sont organisées et en 2005 les épaves qui avaient été retrouvées au large de Vanikoro sont formellement identifiées comme étant La Boussole et L’Astrolabe. En effet, un sextant retrouvé dans l’une des épaves porte l’inscription « Mercier » sur une plaque en laiton, or la liste d’inventaire de La Boussole indiquait la présence d’un sextant confié par l’Académie royale de marine et fabriqué par le « sieur Mercier ». Par ailleurs, des traces de campement ont été découvertes dans le village de Paiou sur l’île de Vanikoro. On retrouve même un squelette que l’on suppose être celui du second chirurgien de l’expédition de Lapérouse : Jacques-Joseph Le Corre
Quant au destin des hommes rescapés et qui seraient repartis plusieurs théories ont cours. L’une d’elle est le récit d’un marin indien Shaik Jumaul qui l’a entendu d’un ancien autochtone. Le bateau de secours aurait atteint l’île de Murray dans l’archipel du détroit de Torres entre l’Australie et la Nouvelle-Guinée. Les insulaires auraient décimé les survivants sur la plage sauf un jeune homme peut-être Jacques Mordelle mousse de l’Astrolabe qui aurait séjourné dans l’île avant de disparaître. Cependant aucune théorie n’est vérifiable et le doute persiste sur le destin des rescapés.
CONCLUSION
Suite au retour de la paix en Europe à partir de 1783, le Roi Louis XVI souhaite organiser le plus grand voyage d’exploration scientifique jamais organisé par la France. Le Roi choisit lui-même Lapérouse et participe activement au projet. Les scientifiques de l’expédition établissent de nouvelles cartes très précises, observent et prennent note de nouvelles espèces ainsi que des techniques et coutumes des populations locales. Le périple de Lapérouse se termine dans l’archipel des Santa Cruz près des îles Salomon suite à un ouragan. Plusieurs expéditions de recherche s’organiseront aux XIXe et XXe siècles mais une part du mystère concernant les quelques rescapés demeure.
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Source des images : Wikipédia et projection de la conférence
Bibliographie
Lapérouse, Jean-François, Voyage autour du monde sur L’Astrolabe et la Boussole (1785-1788). Edition La Découverte poche. 2005
Jimenez, Bernard, L’expédition Lapérouse, une aventure humaine et scientifique autour du monde. Glénat livres. 2022
Le mystère Lapérouse ou le rêve achevé d’un Roi. Association Salomon, édition de Conti.
Pour découvrir les différents objets trouvés dans les épaves :
https//www.collection-laperouse.fr/fr/histoire
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