L’HUMANISME CHEZ VICTOR HUGO, LA DÉFENSE DES « PARIAS »

L’HUMANISME CHEZ VICTOR HUGO, LA DÉFENSE DES « PARIAS »

Par Pierrette DUPOYET, comédienne, metteure en scène, auteure, conférence théâtralisée 

Victor HUGO n’a eu de cesse, pendant toute sa vie et dans son œuvre, de porter un regard bienveillant sur les plus démunis de notre société. Il s’est penché sur ceux et celles dont les destinées étaient vouées à être maudites mais qui, par la puissance de l’Amour ou de la compassion, parvenaient à se redresser. 

Homme-océan, homme-siècle, Victor Hugo se révèle en écrivain-phare impliqué corps et âme dans les questions cruciales soulevées par le XIXème siècle et dont sa préface à sa fresque romanesque Les Misérables fait la synthèse et annonce la portée : « Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d’une fatalité humaine la destinée qui est divine ; tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans de certaines régions, l’asphyxie sociale sera possible ; en d’autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles. » (Hauteville House, 1er janvier 1862)