UNE JOURNEE A L’ABBAYE ROYALE DE CHAALIS

Thème: Visite, Arts, Histoire                                                                                                                              Sortie et visite du jeudi 2 juin 2022

UNE JOURNEE A L’ABBAYE ROYALE DE CHAALIS

Organisée par le CDI

C’était le jeudi 2 juin 2022. A 8h30, nous étions tous -25 personnes- rassemblés devant la grille de la Mairie ; il manquait simplement le car qui n’est arrivé qu’à 9h10. « Pardons pour le retard, mais… ». Comme nous avions pris une grande marge, nous sommes arrivés à temps pour la visite de 11h de l’Atelier des parfums. Le groupe précédent étant en retard de 20mn, c’est avec 20mn de retard que nous avons découvert les secrets des parfums -note de tête, note de corps, etc. -avec une commentatrice enthousiaste. A 12h20, nous sommes tous sortis avec un échantillon de parfum confectionné avec nos propres choix -la bergamote fera fureur ! C’est dans la magnifique salle du bâtiment d’accueil du domaine que nous avons partagé un excellent repas -tartare de truite, suprême de volaille, entremets de fruits rouges-, commencé et terminé avec 20mn de retard.

Quand nous avons retrouvé la guide-conférencière pour la visite commentée de l’abbaye, celle-ci nous a indiqué d’emblée qu’elle devait partir se faire les dents à Beauvais ; ainsi la visite des vestiges a été expédiée et le musée Jacquemart-André a été parcouru au pas de course.

Le domaine contient actuellement les ruines de l’ancienne abbatiale -de grand taille, la nef mesurait 60m de long, la nef et les bas-côtés 20m, et le transept 46m- et du cloître, ainsi que l’ancienne chapelle abbatiale Sainte-Anne du XIIIe siècle laissée intacte après la Révolution ; on peut y admirer les fresques Renaissance du Primatice (1503-1570). On retiendra que cette chapelle présente de grandes similarités avec la Sainte-Chapelle du Palais de la Cité. L’aile nord des bâtiments conventuels, qu’appelle aujourd’hui le château, abrite le musée Nélie Jacquemart.

 

L’abbaye, sa chapelle et ses ruines :

D’abord prieuré, l’abbaye cistercienne est fondée en 1137 par le roi de France Louis VI, dit le Gros. Périodes florissantes et de déclins se succèdent. Louis IX y vient régulièrement. Au XIVe siècle, elle est le centre d’une vie intellectuelle féconde. L’abbaye connaît plus de difficultés dans le courant des xive et xve siècles. Au début du XVIe siècle, l’abbaye est mise en commende. Ce sera la fin de son indépendance. Au début, les cardinaux italiens résident à l’abbaye, mais assez rapidement, les commendataires ou laïcs suivants ne s’y rendront plus qu’occasionnellement, et l’abbaye ne sera plus correctement entretenue. De grands travaux seront préconisés, mais peu seront réalisés, comme l’aile nord du bâtiment, l’actuel château, en 1752.

Au milieu des années 1780, l’abbaye est en liquidation judiciaire. Elle sera vendue comme bien national en 1793. Une partie des bâtiments conventuels sera conservée, le reste servant de carrière de pierre.

Le domaine deviendra une résidence de chasse au cours du XIXe siècle, et sera en 1850 la propriété de Monsieur de Vatry, dont l’épouse, Madame de Vatry fera de grandes transformations du bâtiment, à l’intérieur comme le réfectoire qui deviendra salle à manger et salon, la cuisine qui deviendra réception d’après-chasse, mais également de gros-œuvre. Elle remeuble également la demeure de coffres gothiques et Renaissance. Elle fera restaurer la chapelle abbatiale et notamment ses fresques. Madame de Vatry décède en 1881.

De succession en succession Chaalis passe à Lydia Harvey, mariée au prince Joachim Murat, petit-fils de Caroline Bonaparte. Leur succession s’ouvre au printemps 1902. C’est alors que Nélie Jacquemart, artiste peintre et grande collectionneuse, veuve depuis dix ans et riche héritière d’Édouard André, et qui fut la jeune protégée de Mme de Vatry, achète le domaine de Chaalis. Dans le même temps, elle acquiert aux enchères une partie du mobilier et de la collection Vatry-Murat qu’abritait le domaine.

Le musée Jacquemart-André

Nélie Jacquemart-André a maintenant 61 ans. Elle transfert à Chaalis une partie des collections de son hôtel du boulevard Hausmann, qui enrichissent les collections existantes. Outre de nombreuses peintures, on y aujourd’hui trouve une grande quantité de coffres, bien installés au rez-de-chaussée de la longue galerie de 92m. On n’oubliera pas un grand nombre de cabinets, installés dans les « cellules », tels que le cabinet d’art islamique ou le cabinet asiatique.

A sa mort en 1912, elle lègue l’ensemble de ses biens, œuvres et propriétés à l’Institut de France, dont l’hôtel du boulevard Hausmann qui deviendra le musée Jacquemart-André, et le domaine de Chaalis dénommé Abbaye Royale de Chaalis-Musée Jacquemart-André.  Elle est inhumée dans la chapelle Sainte-Anne, qui abrite son gisant.

 

La roseraie et le parc

Nous avons bénéficié d’un temps magnifique – le lendemain n’aurait été qu’orages, bourrasques et pluie- qui nous a permis de découvrir la Roseraie, avec une centaine de variétés de roses et une cinquantaine de variétés de clématites ; quelle meilleure date que le 2 juin quand la Fête de la Rose a lieu les 10, 11 et 12 juin, avec son explosion de couleurs et de parfums.

Et après la roseraie, c’est la flânerie dans le parc, avec ses ruisseaux, ses bassins et arbres remarquables.

Avant de rejoindre le car qui nous ramènera à Garches pour 18h30.

Jean-Michel BUCHOUD

Crédit photo : P. Legué, J.M. Buchoud

Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués *

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.